Créé en 2015, le centre ressource de réhabilitation psychosociale est une structure non soignante rattachée au Centre Hospitalier du Vinatier. Il contribue au développement de nouvelles modalités de diagnostic, d’évaluation et de soins pour les personnes vivant avec des troubles psychiques. Il place le rétablissement de la personne au cœur de son approche. Il met en œuvre des actions de formation, d’information, de recherche et de lutte contre la stigmatisation afin de diffuser les concepts et techniques de la réhabilitation psychosociale (approche thérapeutique destinée à favoriser le rétablissement des personnes).

Le CRR est localisé sur le site du CH. Le VINATIER au 95 boulevard Pinel 69500 BRON, bâtiment 417 au second étage.

Les pratiques orientées rétablissement sont encore peu mises en place dans les structures de santé mentale en France alors qu’elles ont fait la preuve de leur efficacité. Le dialogue entre les différents acteurs et actrices est rare, tout comme la prise en compte de la parole, de l’expertise et des demandes/envies/aspirations des usagers et usagères du système de santé. Porter et nourrir l’espoir qu’un rétablissement est possible est indispensable dans le domaine de la santé mentale, tout comme il l’est en médecine somatique. C’est dans ce cadre que l’Observatoire du Rétablissement (OR) est né. En 2019, le Centre ressource de réhabilitation psychosociale (CRR) a en effet structuré l’observatoire du rétablissement, sous l’impulsion de deux pair-aidants pour répondre à ce double enjeu d’introduire du dialogue dans les structures et de diffuser des pratiques orientées rétablissement de qualité.

Objectifs associés
L’observatoire du rétablissement entend en effet insuffler une démarche transformatrice, à travers la mise en place des conditions essentielles au respect des droits des personnes concernées, dans des structures le plus souvent grevées par des routines et des organisations sédimentées où le dialogue avec les personnes concernées quant à leur vécu des prises en soin, à leur expérience du respect ou non-respect de leurs droits est inexistant et ne constitue pas un réflexe pour les professionnels.
Ultimement, il s’agit de travailler conjointement avec les professionnels, proches et usagers de la santé mentale à ce que la réhabilitation psychosociale et les pratiques et postures orientées rétablissement deviennent la norme dans toutes les structures de soins en santé mentale, intra- hospitalière ou ambulatoire.

Mise en œuvre
Après une première phase de mise en place entre 2018 et 2020, l’ambition aujourd’hui, à trois ans, entre septembre 2023 et septembre 2026, est de pouvoir implémenter la démarche au sein de 60 structures de santé mentale, relais de plaidoyer sur leurs territoires, soit 20 structures par an, sensibilisées à la nécessité d’associer les usagers et les aidants dans l’ensemble des décisions qui concernent l’offre de soins, sa qualité, son évolution, les approches mobilisées et aussi l’organisation des services.
A l’issue de ces implémentations, un travail de capitalisation devra être mené pour identifier avec les structures ce qui, en leur sein, doit être mené pour pérenniser la démarche coopérative engagée, à travers quelles actions, quels dispositifs personnalisés maintenir la dynamique créée par cette mobilisation.
Un travail d’accompagnement à la mise en œuvre d’un observatoire dans les établissements désireux d’incorporer la démarche sera proposé.
1.      ACTIVITES PRINCIPALES
·         Organisation et animation des dispositifs d'observation et d'étude
·         Collecte et traitement d'informations, organisation de bases de données
·         Exploitation et analyse des questionnaires
·         Restitution e

Compte tenu de la part sensible dédiée à l’analyse du processus de coopération induite par la démarche de l’observatoire et aux enjeux de l’évaluation dans la pérennisation du projet, des compétences spécifiques et une pratique de l’évaluation de programmes (EAS et MEAL) seront requises ainsi qu’une bonne maitrise de l’analyse de données qualitatives.

Des compétences organisationnelles et d’ingénierie statistique seront nécessaires pour coordonner la démarche de recueil et exploitation des données et de suivi de la démarche d’évaluation. Une très bonne maîtrise des logiciels de gestion de projets (Gantt Chart, Excel, Access) est requise.

Enfin une bonne connaissance du mouvement peer to peer en santé et santé mentale permettra un bon fonctionnement en binôme, faisant droit aux expertises complémentaires de chacun.e. La capacité à travailler en équipe sera décisive dans la réussite du projet.

·         Formation souhaitée : Master en santé publique ou diplôme équivalent en sciences politiques ou sociologie de la santé

       Expérience professionnelle
·         5 ans d’expérience minimum dans une expérience similaire d’évaluation de programme 

       Connaissances spécifiques attendues
·         Compétences en évaluation de projets à des fins de redevabilité

·         Bonne connaissance du fonctionnement du système de santé en France pour une appropriation et une compréhension rapide des enjeux du projet

·         Développement d'une culture de l'évaluation

·         Mise en œuvre du processus d'évaluation

·         Analyse de résultats et formulation des conclusions

·         Autonomie

·         Esprit d’équipe